Le Cortège d’Orphée

Les lieder de Schubert (il en a composé près de 600) sont des poèmes mis en musique.

Si l’on n’est pas germanophone, on n’a accès qu’à la musique et c’est extrêmement réducteur. Les poèmes sont la source de l’inspiration du compositeur. Ils sont essentiels à l’appréhension de l’oeuvre. C’est pourquoi Anthony Lo Papa et Joël Soichez se refusent à livrer au public ces oeuvres sublimes mais tronquées.

Le public est donc, par eux, invité comme du temps de Schubert, à venir écouter et discuter, dans une ambiance sans chichi, des oeuvres à la portée de chacun.

Schubert, romantique et populaire, se joue comme ça lui chante et se chante comme on joue.

Point de snobisme grimaçant, le poème se livre simplement et l’on comprend mieux la musique.

Rares sont les occasions de pénétrer une oeuvre classique en en possédant les clés.

C’est donc une fantastique opportunité qui nous est offerte.

Jamais plus, par la suite, nous n’écouteont Schubert de la même oreille. Jamais plus, après ce concert, nous n’écouterons de lieder « à moitié ».

Le pari des deux protagonistes de ce projet est gagné et c’est nous qui remportons la victoire sur l’ignorance.