L’Addim 70 conduit une politique originale d’accès à une culture partagée au bénéfice des haut-saônois depuis 1983.

Los pasos perdidos

Détails de l'événement

  • Mercredi | 28 Juillet, 2021
    21h00
  • 15€ - 12€ (adhérents) - 5€ (réduit)
  • EcoMusée du Pays de la Cerise à Fougerolles
  • Réservation obligatoire

    Musique et Mémoire 06 40 87 41 39

  • Organisé par : Le Festival Musique et Mémoire
  • Musique ancienne

Le souffle de l’ancien et du nouveau monde

Pierre Hamon, flûtes à bec, frestel, flûtes doubles et triples de l’Europe Médiévale et de l’Amérique précolombienne, flûte et tambour et autres …

Benoît Colardelle, lumières

Pierre Hamon est spécialiste des musiques anciennes (flûtes médiévales, renaissance et baroques de toutes tailles) mais aussi passionné par les instruments précolombiens et l’univers des civilisations amérindiennes.

Invitation à la méditation et au rêve, Pierre Hamon propose un voyage  par le souffle dans l’univers sonore des flûtes des anciennes civilisations de l’humanité : des flûtes doubles médiévales, descendantes directes des flûtes et Aulos de l’Antiquité grecque et romaine aux flûtes doubles et triples des civilisations anciennes du Mexique, de la flûte à 3 trous et tambour des ménestrels médiévaux, ayant survécu dans plusieurs traditions de France et d’Espagne, mais aussi chez plusieurs peuplades amérindiennes du Mexique au Pérou, qu’elles soient en os, en céramique, en roseau ou bambou, en bois ,creusées ( flûte d’amour des indiens des plaines d’Amérique du Nord), ou tournées ( flûtes à bec occidentales ) … pour séduire les vivants  ou communiquer avec les esprits.

« Soyez avant tout une bête de souffle » disait à sa manière provocante Franz Bruggen lors des classes de maître qu’il donnait à la fin des années 70…ou « un mystique du souffle », comme nous le proposent plusieurs traditions…

Ce programme est donc une interrogation sur ce pouvoir originel de la musique générée par ce souffle « primal », qui peut amener à la transe, à la méditation comme à la jubilation, bâti sur la nécessité à souffler et sur la quête universelle de l’instant présent …

Le flûtiste entraîne son public depuis des civilisations anciennes d’Amérique du sud à l’Europe du Moyen Âge. Sa curiosité sans limite l’amène à faire revivre, chanter et découvrir de très nombreux instruments issus des univers traditionnels.

Pierre Hamon invite à la méditation et au rêve, il propose un voyage par le souffle dans l’univers sonore des flûtes des anciennes civilisations de l’humanité : flûtes à bec, frestel, flûtes doubles et triples de l’Europe médiévale et de l’Amérique précolombienne, flûte et tambour des ménestrels médiévaux…

Johann Sebastian Bach

Jean-Luc Ho, clavicorde à pédalier

Fait par Emile Jobin d’après les modèles germaniques

Le clavicorde joué pour ce programme est né du désir d’explorer l’univers sonore intime de Johann Sebastian Bach. 

Forkel relate que Bach « considérait le clavicorde comme étant le meilleur des instruments pour l’étude et pour toute musique jouée dans un lieu intime et comme étant le plus apte à exprimer ses pensées les plus raffinées … [et] capable de tant de subtilités malgré sa petite taille ». 

S’il n’a pas de répertoire spécifique, cet instrument embrasse paradoxalement toute la pensée musicale de Bach : depuis la suite de danse à la française au style concertant (Toccata Dorienne) en passant par la sphère luthérienne domestique.

Il permet l’exploration du Stylus Fantasticus le plus détonnant ou encore la transcription de ses œuvres pour violon « qu’il interprétait lui-même souvent au clavicorde en apportant toute l’harmonie qu’il jugeait nécessaire » (Agricola).

Kittel rapporte que le maître « considérait l’étude du clavicorde à pédales comme de grande importance, et qu’il permettait à ses élèves d’étudier sur un clavicorde à deux claviers et pédalier qu’il avait chez lui. C’est précisément ce « 3 Klaviere nebst Pedal » qu’il lèguera à son fils Johann Christian avant sa mort. 

La Fantaisie Chromatique 903 proposée par Jean-Luc Ho est d’ailleurs exécutée dans l’édition de Griepenkerl, élève de Forkel, lui-même élève de Bach. Cette publication, bien que de 1820 semble montrer « comment le maître la jouait » : le texte comportant de nombreuses nuances, indications de vitesse et d’ornementation.

Passionnant !