L’Addim 70 conduit une politique originale d’accès à une culture partagée au bénéfice des haut-saônois depuis 1983.

Aux suivants !

Détails de l'événement

  • Mardi | 1 Octobre, 2019
    20h30
  • 12€ - 11€ et 9€ (adhérent) - 6€ (-16 ans)
  • Théâtre Edwige Feuillère à Vesoul
  • Organisé par : le Festival Jacques Brel
  • Chanson

Brel-opéra par Le Hall de la chanson et l’Ensemble Justiniana

Serge Hureau a eu une drôle d’idée de génie.

Il dénude les chansons de Brel de leur Brel. Il ne nie pas le chanteur mais le fait de disparaître afin qu’on devine derrière ses chansons nos propres vies sous leurs ciels de toutes couleurs. Brel était un peintre et ses chansons des portraits ou des paysages. Il s’y mettait en scène, crument, et y faisait un violent dessin de nous-mêmes.

De même que Toulouse-Lautrec croquait des figures presque difformes, Brel au machisme souvent tonitruant, laisse entre-apercevoir les détresses de l’impuissant.

Hureau, l’homme qui entend les chansons derrière les chansons, a demandé à de jeunes artistes (les suivants), d’interpréter les chansons du belge, eux qui ne l’ont pas connu de son bruyant vivant mais qui admirent son oeuvre.

Ainsi, a-t-on la surprise au fil de cet opéra, d’entendre très différemment ces chansons que nous n’avions jamais écoutées autrement qu’à travers le chanteur-acteur qu’il était.

La pudeur de Brel, tel un travestissement, cachait l’humain derrière le masque crispé de l’excès physique.

Hureau démaquille le grand Jacques et nous touche en plein coeur.

Pour paraphraser Magritte, Ceci n’est pas du Brel tel qu’on a longtemps cru qu’il était mais du Brel tel qu’en nous-mêmes.

Jacques Brel vous connaissez ?