Edward Perraud

Darius Milhaud et Igor Stravinsky, au début du XXème siècle avaient incorporé le jazz dans leurs compositions les plus avant-gardistes.

Plus tard, Pierre Henry, Philippe Glas ou Terry Riley ne cachèrent pas leur intérêt pour cette musique-culture et la citèrent fréquemment dans leurs oeuvres.

Et puis des jazzmen tels que John Coltrane, Cecil Taylor ou Miles Davis conduisirent leur musique jusqu’à l’abstraction, rejoignant les plus modernes compositeurs dits classiques.

Edward Perraud, formidable batteur, est dans la lignée de ces illustres précurseurs.

Son jazz, s’il est très actuel, ne rechigne pas à se colorer de musiques anciennes. L’artiste affirme son style en n’en rejetant aucun.

C’est un concert pour âmes sensibles, ouvertes à toutes les suggestions. Ce que joue Perraud ne se conte pas mais se vit.

Devant une toile de Mondrian on ressent la même plénitude qu’à l’écoute de Perraud et l’on se prend à rêver que le peintre aurait pu peindre en écoutant l’homme à sa batterie.

Du grand art !