Les Rescapés

Le brestois nous revient et ça nous fait du bien.

Il en a parcouru des espaces, fréquenté des rades où coulaient ses esquifs.

Il est pareil à ces bateaux enfermés dans une bouteille jusqu’au jour où, épris d’airs frais, il brise le verre et nous compose de nouvelles chansons pleines d’espérance, d’humour, d’amour.

Paradoxe d’un homme qui écrit pour Johnny et que le grand carnaval du show-biz, avec tous ses éclats, ses strass et ses ragots ne concerne pas.

Lui, à présent, bien posé sur la Terre, retrouve la force et son dernier opus, intitulé très justement Les Rescapés, nous prouve que l’indéniable qualité de l’auteur-compositeur est intacte, sinon meilleure.

Ce discret a besoin de chanter pour vivre. Montrer ses faiblesses et la noirceur du monde maintiennent en forme.

C’est un extraverti renfermé. Le statut n’est pas facile à gérer.

Bretonnant par essence, mais sans forcer le trait, il parle de mer avec des mots qui fleurent bon l’iode et le varech.

On tangue, on chavire de bonheur et quand il nous ramène à quai, tout est OK.

Que vous ayez le pied marin ou pas, Miossec en concert ne se rate pas.